Hébergement. Le Dal 56 a un plan pour conjurer le froid

Au coeur de l’hiver, le 49 rue de Kerlin, siège du Droit au logement (Dal) ouvre ses portes. À Lorient et dans le département, « l’hébergement reste une urgence ».

« Ce n’est pas une séparation, le Dal (droit au logement) 56 reste lié au collectif « Urgence un toit pour tous », dont il demeure l’une des organisations. Mais nous avons souhaité nous faire connaître de manière plus autonome et présenter nos actions ». Autour de la table, dans le bureau multi-usage – qui sert fréquemment de logement d’urgence -, les adhérents du Dal invitent ,au 49, rue de Kerlin, la grande bâtisse réquisitionnée en octobre 2011.

En attente de réponses du 115

« Le Dal travaille globalement sur la question du logement, mais notre préoccupation principale reste l’hébergement d’urgence », rappelle Catherine. Les militants ont défini des axes de travail. Ils font savoir leurs préoccupations. Celles liées au 115 (accueil d’urgence) notamment : « Depuis de longs mois, nous demandons le droit au maintien des personnes bénéficiant d’un accueil d’urgence dans les structures liées au 115. L’accueil doit se faire 24 heures sur 24. Il n’est pas normal que les personnes soient remises à la rue chaque matin, à 8 h. Certaines villes, comme Rouen ou Le Havre, ont déjà pris en considération le problème ». Autre demande : « on souhaite que le baromètre du 115 soit rendu public. L’activité du 115 du Morbihan fait partie des 37 suivies par la Fnar (Fédération nationale des associations d’accueil et de réadaptation sociale) à travers son baromètre annuel. Mais on a des résultats très globaux. Combien y a-t-il de demandes dans le département ? De refus ? On ne le sait pas… ».

Le coût des chambres d’hôtel

Le Dal jette également un pavé dans la mare : « On a ici, au 49, des familles qui attendent des places en Cada (centre d’accueil des demandeurs d’asile) depuis un an. Nous avons fait nos comptes avec tous les postes (l’assurance civile, l’énergie, l’aide…) qui sont pris en charge, en partie par les militants, et en partie par la mairie. Grossièrement, la somme déboursée, sur une année, pour accueillir des familles dans six chambres, avoisine les 8.000 €. Le même nombre de nuitées à l’hôtel (la solution proposée par la préfecture) se chiffre à 87.600 €. Dix fois plus ! ». De là à rappeler le besoin urgent de nouvelles réquisitions, il n’y a qu’un pas que le Dal franchit sans plus tarder : « Les solutions de réquisition existent dans le Morbihan, contrairement à ce qu’affirme la préfecture. Certes, des logements habitables immédiatement ne sont peut-être pas disponibles. Mais il y a des écoles fermées, des logements de fonction, des casernes désaffectées… ». Le Dal attend avec impatience la proposition de la ministre, Cécile Duflot, qui doit dévoiler son plan sur le logement et l’urbanisme. « Nous souhaitons être acteurs, à travers un travail d’échange avec nos parlementaires morbihannais. Nous avons des propositions à formuler et nous sommes aussi ouverts à toutes les bonnes idées : on a besoin de personnes, qui peuvent notamment travailler sur des dossiers juridiques. Si elles veulent venir nous rejoindre… ». L’appel est lancé. Pratique Le DAL 56 tient ses permanences chaque mercredi, de 17 h à 19 h au 49, rue de Kerlin. Tél. 07.80.03.91.43.

Source : http://lorient.letelegramme.com/local/morbihan/lorient/ville/hebergement-le-dal-56-a-un-plan-pour-conjurer-le-froid-20-02-2013-2011982.php

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